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 Sigur, l'errant sanctif [Terminée]

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Sigur

Sigur
Septième Champion

MISSIVE ENVOYÉES : 4


Sigur, l'errant sanctif [Terminée] Vide
MessageSujet: Sigur, l'errant sanctif [Terminée]   Sigur, l'errant sanctif [Terminée] Icon_minitimeSam 15 Mai - 19:37

Nom : De Voissy

Prénom : Sigur

Age : un peu plus de 30

Race : Humain

Surnom : l'Errant Sanctif, ou plus simplement le Sanctif

Réputation : Soigneur reconnu dans les tribus nomades, il y est plus ou moins apprécié. Seul son clan le rejette, puisqu'il l'a exilé. Les autres ne le connaissent pour ainsi dire pas. Tout au plus :

- Humain : vous aurez peut-être entendu dans une taverne d'Archeus, un voyageur parler d'un "gars immense", "soigneur hors pair", "sacrément inquiétant quand vous le voyez au début"

-Elfe : Il ne s'est encore pas aventuré sur ces terres là. A dire vrai il n'en a rencontré aucun jusqu'à présent. Cependant vous avez pu entendre des rumeurs à Archeus, peu probable cependant.

- Viking : Vous l'avez peut-être croisé sur un champ de bataille, après le carnage, soignant les blessés, apaisant les souffrances des mourants.

- Mort-vivant : Le bruit court qu'il aurait soigné l'un des vôtres, blessé, qu'il aurait trouvé on ne sait trop où dans Frözen. Il lui a permit de continuer sa route en le soignant, alors que sa cheville l'empêchait d'avancer. Il n'a rien demandé en retour et a continué sa route de son côté, vers dieu seul sait où.


Physique : Un carnage, cette escarmouche avait été un carnage. Un dernier survivant rampe dans une direction approximative, les charognards seront bientôt là, pour se repaître des cadavres de ses amis et de ses ennemis, sans distinction aucune. Lui finirait par mourir de ses blessures dans cette étendue sans fin de glaces... A moins que... Oui, quelqu'un arrive !

Peut-être que ce n'est qu'une illusion, ou pire, un pillard. Un de ces types qui achève les survivants et dépouille les morts. Ou peut-être que non, en fin de compte. Immense, cette silhouette est tout simplement immense. Son armure est celle d'un combattant, on dirait un viking de part sa stature, mais quand il retire son heaume, cette expression de douceur et de pitié sur son visage le rend indéniablement humain. Dans son dos, entre autres armes, on voit dépasser la poignée d'un épée, comme celles de la Lame de Thorr. Pourtant son armure ne correspond pas. Et son visage, on dirait un mélange entre les nomades des hauts de Niflheim et les habitants d'Archeus. Calmement il examine le mourant, puis le soigne, offrant de l'accompagner jusqu'à une caravane de marchants proches, qui l'attendent.

Sans effort apparent le géant soulève et porte le blessé, qu'il remet à la caravane, avant de repartir, nul ne sait vers où, ombre dans la blancheur des glaces, petite tâche sombre qui s'éloigne et disparaît à l'horizon...

En clair
Plus de deux mètres de haut, les yeux bleu clair, les cheveux...Blancs. Son visage reste pourtant jeune, mais ses cheveux semblent n'avoir jamais connu la couleur, sans que lui ne soit albinos pourtant.

Caractère : Sigur est une peluche. Noble de cœur, bon compagnon quand vous le connaissez un peu, il aime les histoires et les gens. Il est libre dans sa tête et dans son cœur, au-delà de toute allégeance. Fils et filles d'Odhinn, enfants de Thorr, habitants d'Yggdrasil, même les Morts-Vivants. Il n'a de cesse de les aider s'il le peut, usant de ses compétences dans l'art de panser et guérir les plaies. Plus rarement, il sait soigner les esprits et les cœurs. Son indépendance fait de lui une cible de choix pour les intégristes divers, tout autant humains qu'autres, pour peu qu'ils aient connaissance de son existence. Souvent ils le traque, voire l'énerve. C'est en général la dernière chose qu'ils ont l'occasion de faire de leur existence. Sigur sait se battre, et il le fait même plutôt bien.

Histoire :

Cf post suivant.



Armes et style de combat : Il a une épée de la Lame de Thorr, à deux mains, accrochée dans le dos, un poignard dans sa cuissarde, deux épées courtes, tranchant simple, sont également fixées dans son dos, à moitié dissimulées. Il sait très bien s'en servir.

Il engage généralement son adversaire avec son épée, faisant le plus de dégâts possibles dans les rangs de l'adversaire, pour les tenir en respect. Il peut ensuite très bien laisser sa lame plantée dans le corps d'un adversaire ou dans la glace, et passer aux deux épées courtes. Il change alors de style de combat pour celui, exotique, des tribus nomades. Il va taillader l'adversaire jusqu'à l'égorger ou le faire s'effondrer sous ses coups rapides et douloureux. Si besoin est, il peut lancer son poignard.

Autre : Il a d'importantes capacités en médecine et peut venir à bout d'une grande partie des blessures courantes, et connaît bon nombre d'antidotes à de nombreux poisons. Il sait les reconnaître à leur goût (il est évident qu'il ne les avale pas). Lui-même a développé une sorte d'immunité, à force de travailler avec ce genre de composants.

~~~~~~~~~~~

Et maintenant, où en est votre personnage ? Sigur est à Archeus. Il en repartira tantôt, mais nul ne sait quand.


Avez-vous lu les règles ?
Validé par la gwande chef

Comment avez-vous connu le forum ?
Je suis Alice.

Un petit truc à dire ?
Cf fiche d'Alice


Dernière édition par Sigur de Voissy le Lun 31 Mai - 17:38, édité 3 fois
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Sigur

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Sigur, l'errant sanctif [Terminée] Vide
MessageSujet: Re: Sigur, l'errant sanctif [Terminée]   Sigur, l'errant sanctif [Terminée] Icon_minitimeVen 28 Mai - 18:34

Sigur,...

Les hauts de Niflheim. Une région glacée, battue par un blizzard incessant. Un enchaînement de monts, de pics, puis d'arrêtes aiguisées à mesure que vous approchiez des Tranchantes. Un dédale inexpugnable de roches et de glace. Glissant, déroutant, mortel pour qui ne sait s'y retrouver.

... Tu es accusé...

Un endroit de cauchemar, et pourtant d'une beauté à couper le souffle quand la tempête ne masque pas toute chose à plus de 10 mètres. Un dégradé de bleu, de blanc, de noir, dans toutes les nuances. Un cauchemar mouvant quand les vents s'en mêlent, un lieu où le seul sens qui vaut vraiment la peine d'être développé c'est le touché. Le vent empêche d'entendre. Dans la tourmente, il est inutile de garder les yeux ouverts, sinon pour devenir aveugle. Quand à sentir... La neige n'a pas d'odeur, les morts non plus. La glace les prend trop vite. On ne brûle pas les morts ici. C'est inutile. Il suffit de les laisser sur un rocher dénudé. En peut-être trois jours il n'en reste qu'un squelette écorché et dépecé par les vents de glace, dans une gangue de glace déjà épaisse. Un bel endroit, mais un endroit mortel.

... De trahison...

Traître ? Oui, c'est le mot. Ce lieu n'est rien qu'une traîtrise constante. Seul vos pieds et vos mains, à travers vos gants, peuvent vous dire la vérité. Mince couche de glace au-dessus du vide, épaisse couche de neige sur de la terre, un mélange des deux, du vide tout simplement, de la glace lisse comme du verre ou tranchante comme un rasoir aiguisé la veille. Que sais-je encore ? Ce lieu est une épreuve, celle de l'existence. Y entre qui veut. Y survivent les plus forts. Y naissent leurs enfants. Les autres nourrissent les prédateurs, qui sont soumis aux même règles. Tout le monde est logé à la même enseigne ici : la survie.


... Envers ton clan,...

Le clan. C'est la base de l'existence ici. Le clan s'entraide. Chacun y a un rôle, une tâche, un but. Personne n'y déroge. Faire moins est un crime. Faire plus est considéré comme normal. Le juste prix n'existe pas ici. On ne connaît que la démesure. Il en faut plus, car autour de vous, chaque jour, chaque tempête vous paraîtra plus violente. Chaque fois que vous aurez faim, sommeil, ou quelque autre besoin que ce soit, ce n'est pas vous qui pourrez le satisfaire. C'est votre clan. Cette entité qui est au-delà de chacun, qui est tout. Le clan c'est sacré. Personnellement je ne pense pas avoir trahis mon clan, mais je n'ai présentement pas voix au chapitre. Alors je me tais.

... Ta famille

Je réprime un sourire. Ma famille c'est ma sœur. Enfin c'était. Elle est morte, tué par cet enfoiré lors d'un "accident de chasse". Elle lui a mit un vent. Il a déjà eu deux femmes, il voulait que ma sœur soit la troisième. Elle a refusé. Elle est morte. Pour le reste de ma famille... Et bien, quand on laisse ses enfants livrés à eux-même dans un monde comme ça, on peut s'estimer fiers de les voir encore en vie 20 ans plus tard, adultes, et heureux qu'ils ne soient pas venus vous trancher la gorge dans la nuit. Enfin c'est ainsi que j'ai grandi, et que je me suis fais un devoir de faire grandir ma sœur. Elle a toujours été sous ma protection. Nous sommes frères et sœurs, mais elle me considère comme son père.

Le père, parlons-en d'ailleurs. Parce que je suis un bâtard en plus. Même pas à cent pour cent du sang du clan. Chez une femme ça fait exotique, on aime,on veut. Chez un homme c'est dangereux. Ou l'inverse quand on change de point de vue. Lui n'avait pas pu avoir la sœur. Elle en était morte. Et moi il allait me bannir. Ou me faire exécuter... Mais je digresse. Mon père était semble-t-il un seigneur ou je ne sais quoi d'Archeus. Ma mère l'a rencontré quand elle était partie en mission pour le clan. Elle est revenue enceinte. De ma sœur. Moi j'avais déjà un an, environ. Je ne sais comment elle a fait. Quoi qu'il en soit je suis un bâtard, et vu comme tel. Trop grand, trop fort, trop intelligent. Enfin c'est qu'ils disent. Ma famille c'est ma sœur, ma mère est silencieuse, depuis deux ans. Un vœux de silence. Ma sœur est morte, il y a deux jours. Je n'ai plus de famille. Je n'ai trahis personne.


... Envers... Ton PEUPLE !

Salopard.

J'ai soigné ton pire ennemi, soit. Mais ça reste un nomade, un membre de notre peuple. Tu n'es pas en droit de parler ainsi, pas toi qui as assassiné tous ceux qui se sont opposés à ta montée au pouvoir. D'ailleurs, il serait temps de faire le ménage...


Qu'as-tu à dire pour ta défense, Sigur ?

La phrase classique. Celle à laquelle personne ou presque n'a survécu. Il est vraiment temps de faire le ménage, et de se bouger. Et pas qu'un peu encore.

Pour MA défense ? Ma foi, il est vrai que ça restera plus facile que de justifier la totalité de tes actes ces derniers temps... Tu as été l'auteur de tellement d'accidents de chasses qu'on pourrait finir par en douter de tes compétences. Et que dire alors des disparus, tous s'opposant à toi qui plus est ? Pratique cette épidémie de volatilisation, non ?

Ah ! Ce silence, je le savoure. Un blanc, comme ils disent en bas. Un silence gêné, et la pression qui monte sur le visage rougit par la rage de mon juge. Un procès, c'est bien. Divertissant, ça occupe, ça change un peu de voir les autres se faire taper dessus. Mais quand on est l'accusé, c'est beaucoup moins drôle. A moins de retourner le sens de la manœuvre. Là, c'est encore meilleur. J'adore les mots, et m'en servir. Surtout quand le pauvre gars en face le mérite, et qu'il est pas capable de riposter. Certains trouvent ça petit. Je suis d'accord. Mais ici c'est justifié.

Ne détourne pas le sujet, Sigur. Ne me complique pas la tâche...

- Hmm... En même temps tu me tend des perches incroyables. Tu le fais exprès où tu es vraiment un imbécile ?


Hmmm, délicieux blanc. je le sens chauffer, cogiter. Allez, sous-couche.

Et bien quoi ? Tu as besoin que je te les rappelle, TES crimes ? Si au moins tu le faisais discrètement. Mais non, même pas. Ma sœur, morte, tuée "par accident" d'une flèche, soigneusement empoissonnée, première qualité, plantée dans le dos, juste comme il faut pour qu'elle agonise des heures... Tu chasse de drôles de gibiers dis-moi. Déjà Sinrad, et Marcus. Viro également. Ah, non, excuse-moi, il est "tombé" d'une falaise. La zone était fragilisée. Forcément, vu les traces de maillet présentes sur la glace autour de brisure... Un maillet ressemblant au tiens d'ailleurs. Etrange coïncidence, tu ne trouve pas ? Et puis, il y a aussi Norst, mort au combat d'une flèche empennée à nos couleurs. Flèche empoisonnée encore une fois... la seule du lot qu'on a mangé pourtant. Convaincant. Enfin presque. Et tu te souviens certainement de...

ASSEZ !


Bingo

Espèce de sale chien ! Bâtard ! Ton père n'a même pas eu le courage de t'élever. Ton sale noble de père. Demande donc à ta chère mère de qui tu es le rejeton.

Aïe, point pour lui...

***

L'étendue glacée devant moi me semble minuscule en comparaison du vide dans mon âme. Un noble... Je suis le fils d'un noble d'Archeus... Je n'en reviens pas. Chatouillé, mon juge est allé chercher ma mère et l'a faite avouée sous la torture, sous mes yeux, avant de l'égorger avec froideur. Et il aurait fallu que je reste immobile, face à ça... J'ai continué de le provoquer, jusqu'à tant qu'il me défie en duel. Il a perdu, bien sûr, et son cadavre ne sera jamais conservé par la glace. Cet honneur lui a été refusé. On l'a découpé et donné en pâture aux charognards, s'assurant qu'ils mangeaient tout. Nonobstant, j'ai tout de même été banni. Forcément, nul n'a su nier réellement le fond de vérité que cachait le venin du mort. J'avais soigné un chef ennemi. D'après eux j'aurai dû le laisser crever, comme une bête malade.

N'importe quoi...

Enfin quoi qu'il en soit, je suis maintenant quelque part entre nulle part et un peu plus loin, perdu dans les terres de glace de Frözen. Le plus drôle étant que je suis censé y survivre. Saleté de tradition. Enfin passons, m'apitoyer sur mon sort ne fera qu'attirer plus vite les charognards. Je n'ai pas besoin de ça. J'ai tout juste pu récupérer ce que bon me semblait dans mes affaires, celles de ma sœur et de ma mère. Bénis soient les dieux de m'avoir fait grand et fort, j'ai pu emmener nombre choses, entre autre mon armure. Mon frère juré me l'avait faite sur mesure, il avait apprit chez les vikings. Il est mort, lui aussi...


Nerzhätz !

Un vieux juron, partit seul. Maudit soit le pouvoir, il rend fou les plus sages des hommes. Maudit, maudit, maudit ! Je ne devrai pas ainsi parler à la légère, mais qu'importe désormais ? J'ai pris un paquet que ma mère semblait me destiner sans jamais avoir pu se décider à me le donner. Maintenant que je l'ai, je ne l'ai pas ouvert, pas encore. On dirait une épée vu la taille, la forme et le poids. Je me doute qu'il me faudra m'en servir avant longtemps. Alors ce soir, oui, ce soir, au calme, j'ouvrirai le paquet et je regarderai ce dont il s'agit. J'ai pris mes deux lames bâtardes. Pour un homme plus petit ça serait long. Pas pour moi. J'ai toujours été plus fort que la moyenne des nomades, souvent plus petits et trapus que grands et carrés.

Notez, au moins, maintenant je sais pourquoi... Fils de... raaaaaaaaaaah ! J'ai encore peine à y croire. Et pourtant. Ainsi je serais Sigur de Voissy, et non pas tout simplement Sigur le sans père...


Nerzhätz !

Navrant. Comment rester humble avec du sang bleu dans les veines ? Si quelqu'un venait à savoir à Archeus, qui sait à quelles histoires je serais mêlé ? Mieux vaut sans doute éviter la cité, et d'ébruiter mon nom, au moins pour l'instant. Au loin le soleil va sur son couchant, et toujours pas d'abris en vue. Il va falloir marcher cette nuit, hors de question de dormir à la belle si près des Hauts. Je veux bien être à moitié fou pour jouer avec les herbes et les poisons depuis mon plus jeune âge, mais je ne suis pas suicidaire. Ou alors j'ai raté une soirée à ma propre saga, ce dont je doute fort, du fait de l'inexistence de cette dernière.

La nuit tombe, elle est bel et bien là. Et bien sûr la Lune se fait timide. De dépit, je m'assieds sur un rocher qui semble un peu épargné par la couche de glace, sans doute parce qu'en proie à de nombreux vents. Je sors le paquet que je déballe. C'est bien une épée. Vu son poids elle sera plus aisée à manier à deux mains... quoique. Il me faudra un bouclier un jour. Etrange cette lueur qui sourde du fourreau. Qu'est-ce que... ah, voilà, une note de ma mère :

Mon fils, si tu lis ces lignes, c'est que je n'ai pu te donner la lame de mon vivant. Par peur, ou pour une raison. Tu es le petit-fils de Guy de Voissy, noble d'Archeus au nom connu et reconnu. Quand j'ai quitté la cité avec toi, enceinte de ta sœur, la femme, la "vraie" femme de ton père, venait d'accoucher. Tu as donc une demie-sœur, là-bas. Son prénom semblait devoir être Luenn. Je n'ai aucune idée précise sur qui elle a pu devenir. Je ne sais même pas si elle a survécu à ses premières années. Tu tiens dans tes mains la seule chose qui me soit restée en souvenir de ton père après mon départ. Il semble qu'elle soit ancienne, une épée de la Lame de Thor, l'ordre de guerriers sacrés d'Archeus. Elle est tienne désormais. Puisse sa flamme éclairer tes pas et ceux de ta sœur, quelque soit celle qui se trouve à tes côtés en ce moment.

Sa... flamme ? De surprise je reste un moment immobile. Puis je range soigneusement la note avant de dégainer l'arme. Elle éclaire soudain l'obscurité de son feu. Celui-ci ne semble pas me brûler, le fer n'est même pas chaud. Pourtant, quand je la plante dans la neige, elle la fait fondre. Une arme superbe en vérité. Ma torche pour ce soir, mon salut pour demain. Qui sait ? Et puis, si j'ai une demi-sœur à Archeus, ça pourrait valoir le coup d'aller la voir au final. Quelle que doive être sa réaction d'ailleurs. Et puis qui sait, mon père, voire mon grand-père, sont peut-être encore en vie. Allez savoir... Le temps de fixer le fourreau dans mon dos, sous ma cape, et je reprends ma route. En silence. Ma tête bourdonne de ces révélations. Trop d'éléments à assimiler en trop peu de temps. La route pour Archeus est longue, j'aurai tout le temps de penser par la suite. Assez de questions pour ce soir... en route, vers les réponses.


***

C'est un charnier qui s'étend sous mes yeux. Le sang a rougi la glace et la neige. Tant de morts, tant de blessés. Un monde qui s'effondre en concentré. Voilà ce qui nous attends si nous continuons à nous étriper. Quelques gisants bougent encore, faiblement. Je devrai pouvoir les sauver. Au moins quelques uns d'entre eux. Je commence à descendre l'éminence sur laquelle je me tenais. Le temps est clair, j'ai un peu de temps avant le prochain blizzard, et tout autant pour les aider...

Il semble que des Elfes et des Vikings aient voulu régler leurs différents par les armes. Déjà des civières patrouillent pour aller ramasser les mourant, et achever ceux d'en face. Et inversement. Je gardais soigneusement mes armes à portée de main, dégageant ostensiblement leur poignée. Je m'engage dans le champ de bataille, heaume accroché à la taille. Je repère le premier blessé du secteur et je m'en approche. Un Elfe. Il a une sale entaille au torse, et son œil est irrécupérable. Je m'agenouille près de lui et je commence à lui parler doucement, comme avec tous ceux que je soigne. Il a un mouvement de recul devant ma taille. Puis s'aperçoit que je ne suis peut-être pas un Viking, et se laisse faire.


Reste calme. Tu es bien amoché, mais je devrais pouvoir réparer ça, au moins un peu. Assez pour te donner des chances de rentrer chez toi. dis-je en nettoyant la blessure à son œil.
- Je... qui êtes-vous ?
Je suis Sigur, le Sanctif, répondis-je sans y réfléchir, je suis neutre et je me voue à soigner et aider ceux qui en ont besoin.

Si j'avais su que ce nom allait me poursuivre... Quoi qu'il en soit, j'ai poursuivi ma tâche et soigné indifféremment Vikings et Elfes sur tout le champ de bataille, achevant les mourants quand je ne pouvais rien pour eux, abrégeant leurs souffrances, souvent avec leur bénédiction. J'ai ainsi arpenté ce charnier, interrogé,puis aidé, par l'un et l'autre camp. Bien sûr ils évitaient les contacts entre eux, mais je n'ai eu que très peu à puiser dans mes propres réserves, les blessés que je soignaient encourageant les leurs à me fournir de quoi panser les plaies de tout le monde. J'ai été surpris, agréablement d'ailleurs, par ces gestes presque d'amitié, ou en tous les cas, d'aide, qui m'étaient signifiés. C'est presque avec plaisir que j'ai effectué ce que je considérais comme un devoir : aider ceux que je peux aider. Ce devoir, qui m'a fait bannir...

***

Le monde des mortels, est bien des choses. Mais en rien, il n'est tel que nous le voudrions. Chacun voit le monde à sa manière. Et cette manière, jamais ne satisfait totalement les autres... C'est un fait. Mais je ne le réalise que maintenant. Depuis la bataille entre les Elfes et les Vikings, j'ai parcouru Frözen, je l'ai exploré de mon mieux. J'en ai vu des champs de bataille. Mon nom est sur les lèvres des mourants, il semble que j'inspire les protagonistes. Des rumeurs disent qu'on a vu des humains apporter des soins à des Vikings lors d'un affrontement mineur. Et inversement. Des bruits, plus fous encore, parlent d'un Viking qui aurait achevé un Elfe agonisant, et aurait rapporté le corps au camp Elfe, un air de désolation sur le visage. Il en serait revenu en vie. C'est peut-être faux, mais cela me fait tout de même espérer que ce monde puisse changer, aussi fou que cela puisse paraître.

...

"Sigur, l'Errant Sanctif"...

Et mon armure et mon heaume, et ma lame et ma foi, sont symboles qui me font. Nul ne sait vraiment qui je suis. Ni d'où je viens. Je n'ai plus de famille, plus de maison, plus rien que mon art et ma foi en mon devoir. Ça et une sœur, quelque part dans Archeus. j'hésite, sincèrement, à aller là-bas, pour la trouver. Sa réaction me préoccupe si l'on peut dire. Je ne sais même pas qui elle est exactement, je n'ai qu'un nom, peut-être inconnu, peut-être célèbre. Comment me présenter ? Comme son frère ? Me croira-t-elle seulement ? Je me pose peut-être trop de questions en fin de compte. Il serait vraiment temps pour moi d'aller la voir. Quoi qu'il m'en doive couter, au moins je serai fixé.

J'ai vu, lors d'une bataille, la Lame de Thor. Ils ne laissent pas de survivants en général. Quelques rares fois, j'ai pu soigner des gens qui les avaient affrontés. Ne serait-ce que la vue de la poignée de mon épée suffisait à leur rappeler la puissance de cet ordre, et la douleur cuisante de la défaite. Une fois, l'un d'eux me prêta attention, une seule et unique fois. C'était une femme, elle avait retiré son heaume, ses ailes avaient disparues. Son visage m'était étrangement familier sur quelques rares traits. Son aura était impressionnante. Je me souviens encore de ces quelques mots échangés...


Olà, Chevalier ! Es-tu celui qu'on appelle Sigur, l'Errant Sanctif ?

- Je suis celui-là.

- Tu es un humain.

- Je suis un banni, exilé pour avoir soigné quelqu'un. Voilà ce que je suis. Rien de plus, rien de moins.

- Ce n'était pas une question.

- C'était pourtant une réponse.


- ... Pourquoi, pourquoi soignes-tu tous ces gens, chevalier, qui t'auraient tué en d'autres circonstances. Pourquoi cette pitié pour des ennemis.

- Je ne me bats pour personne. Si ce sont tes ennemis, tant qu'ils ne me font pas de mal ce ne sont pas les miens. Et je ne suis pas chevalier.

- C'est... Un point de vue.

- Puisque tu semble connaître mon nom, peut-être daigneras-tu m'offrir le tiens ?

- Pourquoi pas... Mais, avant, j'aimerai savoir quel est le nom que t'as transmis ton père. Le nom de ta famille.

Je suis Sigur, un bâtard. Mon père ne m'a peut-être même pas vraiment connu.

- Tu ne connais donc pas son nom ?

- Si. Ma mère a su me le dire. De même que j'ai peut-être une sœur dans Archeus.

- Et quel est ce nom ?

- De Voissy.


J'ai alors vu son visage se décomposer. Et j'ai compris...

***

Bien évidemment, au début elle ne m'a pas cru. De mon côté, j'avais autant de mal à croire au fait que j'étais tombé sur elle, par hasard. Puis je me suis rappelé la provenance de l'épée. Quand je l'ai sortie, expliquant comment je l'avais obtenue, j'ai vu encore le visage de mon interlocutrice changer. Cette fois il s'illumina de compréhension.

Ma mère me l'a transmise comme le dernier souvenir qu'elle avait de mon père. Si tu veux la reprendre, étant sa fille légitime...

- Ce... c'est donc là qu'elle était. Ma mère s'est interrogée toutes ses années alors que...
Elle recula, comme chancelante sous le choc de la révélation. Je... non, garde-là. Mon.. Ton.. enfin... notre père, est mort. Ma mère se fait vieillissante et fragile. Si on te le demande tu es... Sigur, le Sanctif.

Elle semblait se reprendre tandis que j'acquiesçais, reprenant son masque d'autorité et de fermeté.

Entendu, tu préfère qu'elle ne sache pas.
- Exactement. Elle n'a pas besoin de le savoir. Mon père a fait des erreurs. Maintenant il est temps pour nous, ses enfants, de les assumer puisqu'il n'a su le faire en temps voulu. Je.. Il me faudra du temps pour l'accepter, mais soit. Tu es donc mon frère. Garde cette épée, elle appartient à ma famille depuis longtemps, tu peux la porter... puisque tu en es, finalement.

- Je... te remercie. Pour tout te dire, je craignais un peu ta réaction, en me présentant comme ton frère... Je ferai en sorte de prendre soin de cette lame.


Un silence gêné s'en était ensuivi. Ni elle ni moi n'étions à l'aise de trouver, qui un frère, qui une sœur, au détour d'un carnage. Je sentais que l'épée avait effacé tout doute en elle. Elle finit par me dire que si j'étais de passage à Archeus, je pourrai trouver gîte et couvert en la demeure de la famille. Enfin elle partit, me saluant d'un bref signe de tête. Peu après j'ai été rejoint par des gens chargés de m'aider à soigner les blessés. On me fournit en bandes et cataplasmes tant et si bien que je n'eu pas à m'en préoccuper réellement. Quand je quittais le champ de bataille, je sentais un regard dans mon dos alors que je partais vers une destination inconnue...

Aujourd'hui, je suis aux abords d'Archeus. Après presque trois mois d'errance depuis que je l'ai rencontrée. Entre-temps, j'ai parcouru maintes bataille, répandant un peu de paix sur des vestiges de guerre. J'ai même croisé un Mort-Vivant. Isolé, rampant dans la neige. Il était vraiment bien amoché et semblait souffrir le martyre. Quand je lui ai proposé de le soigner, au début, il semblait dubitatif. Quand j'ai finis par le convaincre de se laisser faire, il a semblé surpris d'être encore "en vie", après que je me sois occupé de ses blessures. Quand je lui ai dis qui j'étais, son visage m'a semblé s'adoucir l'espace d'un instant. Comme s'il venait de comprendre quelque chose.

Cela est derrière moi désormais, et me voici devant la cité des hommes... Quoi que j'y trouve, je pense essayer de m'y reposer un temps. Après, je repartirai.


- Dernier extrait du journal de Sigur connu à ce jour. Journal laissé à la demeure De Voissy à son départ d'Archeus. -
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Dr. Freyja Howlin
Admin et Fondatrice Ethérée

La Mère des Damnés
l'ombre de la cité maudite.
,
Sigur, l'errant sanctif [Terminée] Tumblr_mh5o57wcMz1qbji6ao1_500
JE SUIS : le règne nouveau.
RANG : couronne de Dieppgard.
METIER : dirigeante du peuple mort-vivant.
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MessageSujet: Re: Sigur, l'errant sanctif [Terminée]   Sigur, l'errant sanctif [Terminée] Icon_minitimeLun 31 Mai - 17:41

Re-bonjour =)
Après avoir suivi ton personnage au cours de sa création ^^ et lu son histoire avec intérêt, j'en conclu qu'il est très prometteur pour les RPs à venir ! La description du caractère est un peu légère, mais l'interprétation du personnage rien que dans son histoire est convaincante, et suffit largement à combler ce vide et nous donner une impression générale de lui. J'aime sa mentalité et ses idéaux, sa conception du monde.
Tu es validé et schtroumpfomisé, amuse-toi bien ;p
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MessageSujet: Re: Sigur, l'errant sanctif [Terminée]   Sigur, l'errant sanctif [Terminée] Icon_minitime

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Sigur, l'errant sanctif [Terminée]

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