Un petit truc à dire ? Double compte de Fenris

Nom : De Valance

Prénom: Cléance

Age: 26 ans

Race : Humain

Grade : Membre haut placé de la lame de Thor (Freyja tu me donneras son grade ?)


Réputation : Pour sur, sa réputation le précède. Premier humain à gagner une saison d'arène, premier prisonnier à le faire... Son CV est plutôt rempli. Mais cela aurait pu s'arrêter là. Pourtant il a continué dans la voie du succès. Membre émérite, respecté et craint de la Lame de Thor, il a eu une ascension fulgurante et certains pensent qu'il ne s'arrêtera pas là. C'est aussi un conseiller officieux du roi puisque il ne siège pas au conseil humain.
Il est aussi reconnu comme un chevalier souriant et plaisant, défendant des valeurs nobles. A vrai dire seuls ses ennemis ont une raison de le craindre, et peut être Carius qui semble avoir une dent contre lui depuis le début.
Les autres races connaissent sa réputation de combattant doué mais aussi son respect pour la vie d'un adversaire vaincu. Certains préfèreraient beaucoup tomber sous ses coups.

Physique : Le jeune homme est clairement séduisant, une silhouette svelte et élancée, finement musclée bien que dégageant une certaine force. Sa carrure si elle n'est pas aussi importante que d'autres chevaliers trahi néanmoins son entrainement de guerrier. Il est grand sans être géant avec un port de tête haut et noble même si un sourire agréable enlève tout signe hautain de sa personne.
Son visage justement, bien qu'aux traits fins n'a rien d'efféminé, même avec ses longs cheveux châtains clairs. Ses yeux surlignés par de longs sourcils marquant son regard, sont incapables de cacher ses émotions et ses pupilles noisettes teintées de vert lui donnent un regard généralement doux et bienveillant.
Il porte facilement l'armure de sa famille sous une tunique blanche au dragon azur de même qu'il quitte rarement son épée même si à la cour, il préfèrera porter des tuniques sans fioritures, simples et élégantes aux couleurs variées sans préférences les concernant.


Caractère : Cléance est généralement d'agréable compagnie, intelligent et lettré il se montrera vite intéressé par à peu près n'importe quel sujet. Il ne connait pas ce sentiment qu'est l'honneur mal placé, il est inutile de le chercher sur ce terrain, il semble posséder un calme à toute épreuve et ne se vexera pas facilement. Pourtant il n'hésitera pas à défendre l'honneur d'un autre surtout si il en est le féal. Cela peut lui poser quelques problèmes dans ce monde de la chevalerie où l'honneur reste quelque chose de primordial. Cela peut d'ailleurs paraître étrange mais il est ainsi.
C'est un jeune homme au tempérament doux, à la limite du discret bien que toujours enclin à partager une discussion ainsi que quelques sourires si ces derniers sont sincères. Loyal dans ses idées et les sentiments il aura cependant tendance à faire très facilement confiance.
Il ne cherche pas à mal, d'un naturel optimiste sur l'espèce humaine il se retrouve un peu embarqué malgré lui dans une époque en plein changement.

C'est un homme plutôt rêveur, aimant entendre les histoires d'aventure et d'amour, on en viendrait même à se demander comment pourrait-il être un seigneur consciencieux de ses devoirs. L'amour, un sentiment le laissant rêveur, il regarde souvent les jeunes femmes à la cour, cherchant celles qui seraient plus à son goût pourtant il ne semble pas s'être décidé. Si il se montre toujours souriant il ne laissera pas l'une d'entre elle s'éprendre sur ses sentiments. Si il ne cache pas que son coeur est à prendre et qu'il s'amuse au jeu de la séduction il fait bien vite comprendre à l'intéressée qu'il n'ira pas plus loin. L'élue de son coeur en sera avertie bien assez tôt.
Enfin concernant les armes, il se montre le plus doué à la lance, habile cavalier ayant d'ailleurs gagné quelques joutes dans son domaine. Si il n'est pas mauvais à l'épée c'est avant tout grâce à son escrime fluide et rapide plus que sur une force physique sauf quand le souffle de Thor s'en mêle. Pourtant ce n'est pas un homme aimant le combat comme tel, il ne sortira d'ailleurs jamais l'épée du fourreau sans une raison valable pour faire couler le sang. Enfin si malheureusement il s'est trouvé une raison de combattre alors il emploiera toute sa fougue, son courage et son intelligence pour sortir vainqueur.

Si plus jeune il était d'un tempérament assez fougueux, avec l'âge et son passage dans la prison Viking il a bien changé. Il reste optimiste grâce au roi qui lui a insufflé un nouvel idéal à protéger. Mais il a apprit que la diplomatie sauverait bien plus de vie qu'une nouvelle guerre.

On notera enfin son attrait pour les balades sur son cheval.


Monture : Aste, une jument grise pommelée avec qui il a gagné le tournoi lors du couronnement d'Elrick, il y a maintenant quelques années. C'est un destrier de qualité qui a montré ses nombreuses qualités au cours de leurs batailles communes. Peut être pas la monture la plus puissante mais bien l'une des plus intelligente à loger dans les écuries d'Archeus.

Familier ou compagnon : Voir monture

Armes et style de combat : Il se bat dans un style tout à fait conventionnel, à l'épée ou à la lance quand il charge à cheval. L'épée fut offerte par une walkyrie lors de son séjour en prison, la veille de la finale de la saison d'arène. Elle est parfaitement équilibrée et est utilisable à une ou deux mains. Elle représente beaucoup pour lui car c'est le signe d'un passé compliqué et triste mais aussi d'un espoir retrouvé.
Ses armoiries sont maintenant connues sur tout champ de bataille et insufflent espoir dans ses propres rangs: son blason est un dragon d'azur sur fond argenté.
Quand il utilise les pouvoirs que Thor lui a conféré, on peut voir apparaître un halo autour de lui puis une explosion de lumière, alors deux ailes reptiliennes semblent vivre dans son dos. Sa lame ou sa lance sont elles aussi animées par un souffle divin. Chaque coup semble plus dévastateur et même les morts-vivants tombent sous cette épée redoutée.



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Et maintenant, où en est votre personnage ? Cléance est à Archeus où il partage sa vie entre les affres de la cour et la vie d'une lame de Thor aux grandes responsabilités. Il cherche cependant à avoir des nouvelles d'Elysio et espère pouvoir en discuter avec la jeune héritière elfe très vite.
Avez-vous lu les règles ? Disons que par cette chaleur le jus d'orange m'a l'air plus le bienvenue que la conquête du monde
Comment avez-vous connu le forum ? /

Histoire :

« Mmmh... mmmh han ! »

« Amélie, Amélie, où es tu ? »

« Ciel, mon … père ! »

Une tête s'éleva des réserves de foin dans la grange où les bêtes passaient le plus dur de l'hiver. Un jeune adolescent fut rejoint par la dite Amélie, une jeune fille brune au sourire loin de déplaire à Cléance. Le garçon sauta hors des récoltes et enfila sa tunique ainsi que ses chausses, se cachant derrière les animaux.
Le père de la jeune fille entra dans la grange et vit sa fille, quelque peu décoiffée, non loin d'une chèvre.

« Oh père, je m'occupait d'elle, elle va bientôt mettre bas. »

« Ah bien, mais ne tarde pas trop, le blizzard se lève. Je ne veux pas que tu prennes froid. »

Il s'en alla et Cléance revint vers son amie, l'enlaçant et profitant de ses douces lèvres avant de la quitter.

Cléance était le fils d'un baronnet d'Archeus. Petite noblesse qui lui avait ouvert les portes de l'école de sous-officiers de l'armée. Ensuite ce serait simplement par ses talents qui monterait en grade et qu'il éviterait les postes les plus ingrats. On sait aussi qu'il a eu deux frères, Adeverick et Elysio mais en les voyant, difficile de savoir dans quel ordre Frözen les a accueilli.
Il était entré très tôt dans l'armée d'Archeus où il faisait ses classes. Encore adolescent il n'était pas très haut gradé mais démontrait un certain talent à l'escrime et à la lance une fois à cheval. Sous lieutenant d'infanterie il était encore trop jeune pour espérer avoir une place dans la cavalerie humaine, fer de lance de leur armée, malgré qu'il s'entrainait dans leur compagnie depuis peu. Il était connu pour son enthousiasme et son éternel optimisme. Fanfaron par moments les filles de ses supérieurs n'avaient qu'à bien se tenir. On pensait qu'il irait loin en s'assagissant, mais à cet âge là il n'est pas rare de vouloir s'amuser pour un rien. Or la guerre était tout sauf un jeu.

C'était une époque où le roi tentait désespérément de signer une trêve avec les Vikings. Leur nouveau chef Varesh semblait enclin à accepter un arrangement profitable pour les deux peuples mortels d'origine. Mais il y avait un hic... un sacré hic même nommé Freyja et Undercity. Double hic pour un maximum de problèmes. Les Vikings comme les elfes avaient un petit soucis avec les humains. Ils n'arrivaient pas à leur pardonner la création des morts-vivants. Et tant que la paix n'était pas conclue, des escarmouches vikings faisaient pas mal de dégâts dans les rangs humains. Lors d'une des dernières batailles mémorables entre ces deux peuples, Cléance était sous les ordres d'un capitaine valeureux. Il était dans les rangs, protégé par une armure de qualité moyenne. Il n'avait pas de raison de se plaindre, son épée n'était pas rouillée, il se sentait même privilégié par rapport à d'autres soldats.A cet âge là on se sent facilement invincible. Tant qu'on a pas connu la défaite, la douleur, qu'on a pas vu la mort, que connais t-on de la vie.

L'armée était en marche, les armes sorties. De sa position Cléance ne voyait rien, juste les lances et les drapeaux de ceux qui le précédaient. On marchait, la nervositait était présente mais les chefs leur remontaient le moral.

« En avant, les Vikings regretteront de nous avoir sous-estimé. »

On entendit les premiers chocs contre les écus humains et déjà ils faisaient une sacrée percée. Ils semblaient enragés, ces êtres là tenaient plus des bêtes... Comment expliquer une telle férocité l'arme à la main ? Très vite les rangs s'étaient désolidarisé. Les vikings les entouraient, lui et quelques soldats. Cléance avait une épée et un bouclier, il se protégeait tant bien que mal des puissants coups donnés par ses ennemis. Mais il était précis, un coup d'estoc et le viking tombait. Il visait bien, là où l'on ne se relevait pas. Pourtant plus les minutes s'égrainaient et plus son arme lui semblait lourde. Encore un camarade qui tombait à ses côtés, il tentait de le venger. Sa lame siffla mais rata de peu le visage du viking qui envoya sa hache sur l'avant bras du jeune soldat. L'armure le protégea mais il en perdit l'arme sous le choc. Vite plonger pour la ramasser et en se relevant, chercher la peau nue... et planter. Encore un tomba à ses pieds. Ils n'étaient plus qu'une petite dizaine avec lui, le reste n'était que brouillard mélange de sang, de chair et de terre. La neige brouillait le tout. Il n'y avait plus rien de visible... tout était flou. La fatigue, les blessures par lesquelles son sang se vidait. Une douleur grandissante. Alors la guerre c'était cela... mais il était toujours en vie.
Et le silence avant un flash aveuglant. Il regarda au loin et vit... un ange, une ange. Mais pas de leur côté, non chez les vikings. Une Walkyrie... il avait la chance d'en voir une. Un souffle divin, une promesse de mort. L'être merveilleux se rapprochait et tuait. Il la vit se rapprocher, il para mais son bouclier vola en éclat. La riposte lui fut impossible car il venait de tomber à genoux. Elle avait remisé avant même qu'il n'envoie son attaque. Une douleur grave et le flou qui revint mais qui laissa place à la nuit. La guerre c'était cela. Défaite, douleur et mort.

« Allez debout !! »

Une douleur vive le ramena à la réalité. Plus douloureuse que toutes les autres, voilà un réveil dont il se serait bien passé. Tout se réveillé, même les anciennes plaies que la mort devait avoir fait disparaître. Que nenni, il ouvrit un oeil, il vit rouge. Le sang coulait depuis son front, et la neige recouvrait une partie de son visage. Il tenta de s'essuyer mais il était attaché. Il se mit à genoux, puis debout et vit un géant, non juste un viking, mais quand même quel bête. Il avait donc survécu, et on l'emmenait, en compagnie d'une dizaine d'humains. Là il reconnu Adeverick son frèrequi faisait partie d'un autre bataillon d'infanterie. Ce dernier était plus âgé et déjà gradé. Dans la détresse de l'inconnu un mince espoir existait. Etait-ce tout ce qu'il restait du bataillon ? Il marchait au milieu des cadavres. La guerre c'était cela.

Après des jours de marches il arriva à Vyrkä. Là il fut logé dans une cellule en compagnie de trois autres humains: Adeverick, Kent et Jonaz. Kent était le plus expérimenté. Un vieux lieutenant qui essayait d'encourager les autres. L'espoir est ce qui nous garde en vie. D'une vie de fanfaron il passait à celle de prisonnier.
Les vikings semblaient leur porter un certain respect. Ils étaient tombé en brave, et face à une Walkyrie ils avaient survécu. On les avait soigné pendant une bonne semaine, je veux dire, de vrais soins, pas ce qui leur avait été administré juste après la bataille même si cela les avait gardé en vie. Les vikings étaient des gens d'honneur. Et l'honneur exige que l'on traite « humainement » les prisonniers. Pourtant leur vie restait éprouvante. Ils étaient des travailleurs forcés. Toutes les tâches les plus ingrates leur étaient réservées. Certains ne passèrent pas deux semaines. Leurs blessures se rouvrirent. L'adversité entraine la solidarité. Il n'y avait pas que des humains dans les geôles viking. Il y demeurait un mort-vivant... dont la présence rendait quand même les gens passablement nerveux et une dizaine d'elfes sans compter la cinquantaine d'humains déjà présents. Plusieurs fois Cléance avait eu l'occasion de discuter avec Tryphina, une elfe. Elle était prisonnière depuis plus d'un mois maintenant et son clan étaient en pourparlers avec Varesh. Mais sa libération ne semblait pas être une priorité. Même les races différentes peuvent se rapprocher dans l'adversité. Cléance malgré son jeune âge ne s'en sortait pas trop mal. Son état d'adolescent lui apportait aussi le soutient de tout ses ainés, c'est à dire la quasi totalité des prisonniers. Seul Jonaz avait son âge.
Une troisème semaine passa. L'hiver était rude quand on dors sur des paillasses très peu aérées et humides. Mais Kent réussissait à rendre l'espoir à tous. Pendant ce temps là ils apprirent que la Walkyrie était une certaine Serena des Aurores, une légende pour son peuple. Quand aux nouvelles en provenance d'Archeus, elles étaient rares. On comprit bien vite qu'il n'y avait aucun militaire important dans les prisons viking puisque les négociations n'aboutissaient pas vraiment. Les vikings n'avaient même pas pris la peine de réitérer leurs interrogatoires. Cléance y était passé il y a quelques jours. Mais il ne savait rien des positions humaines. Juste du nombre de soldats qu'Archeus pouvait soulever. Il dit tout ce qu'il savait... On ne résiste pas vraiment à la torture à cet âge là. Sa peau s'en sortit sans trop de séquelles, quelques cicatrices sans plus. Mais la douleur semblait s'être ancrée dans sa mémoire. Quand on commença à l'écarteler il mit deux jours pour ne plus gémir au moindre mouvement. Voilà des douleurs qui ne disparaissent presque jamais complètement. Mais quelle barbarie y avait-il là dedans ? C'était la guerre.
Adeverick était gradé comme Kent. Le vieux briscard ne tarda pas à déverser toutes les informations qu'il avait. Le frère De Valance fit la forte tête. Pendant deux nuits Cléance l'entendit hurler sans trop avoir ce qui lui arrivait. Puis le silence et son corps fut abandonné dans la neige quelques heures après. En voyant son frère sans vie, porté par un viking, Cléance s'était rué à la fenêtre de sa cellule et il se mit à hurler. Au départ c'était des mots, puis des insultes pour finir en un flot de bruits indistincts... Mais cela ne servit à rien. L'humain se recroquevilla alors dans l'ombre et le silence revint.

Et près d'un mois après leur emprisonnement voilà le coup de théâtre, le rebondissement ultime. On leur proposait un marché: celui qui gagnerait la troisième saison d'arène serait libre. Cela agita considérablement les cellules cette dernière semaine. On savait qu'une délégation humaine serait présente, « pour encourager », disait-on.
Le jour J on leur expliqua les règles... Ce fut la dernière torture. Varesh présidait la cérémonie. Au sommet d'une estrade, dans un fauteuil au bois massif il parlait d'une voix forte et puissante.

« Ceux qui souhaitent retrouver leur liberté peuvent le faire les armes en main. Vous êtes tombé au combat, la bataille peut vous sauver. Je vous donne le droit de vous inscrire à cette saison d'arène et le gagnant pourra s'en sortir. »

Mais les prisonniers ne mangeaient plus vraiment à leur faim depuis près d'un mois. Leur force s'était amoindrie. On les envoyait à une mort certaine. Mais c'était leur seule chance. Pourtant ce fut une véritable hécatombe. Les trois-quarts ne passèrent pas le premier tour. Jonaz fut le premier à combattre un viking massif. Il était tétanisait et avait perdu toute son assurance en entrant dans l'arène. Il esquivait quelques attaques mais à sa première riposte, l'imposant bouclier de bois sembla être plus solide qu'un roc. Il ne vit pas la lame se rapprocher dangereusement de sa tête.
Les autres prisonniers furent témoins de la scène, enfermés dans une cellule qui donnait sur l'arène. La tête de Jonaz avait roulé jusqu'aux pieds du vétéran Kent qui s'agrippa aux grilles sous la colère et vociféra contre le viking.

« Hey toi ! Zéro, Fils de pute, quantité inutile ! Viens là que je te pilonne la face à coup de mortier et que j'en tapisse le mur des latrines avec ce qu'il en restera !! »

Mais son tour viendrait assez vite... On tenta de le calmer tant bien que mal.

- Voilà, c'est une exécution sommaire. Grogna t-il par la suite.

Pourtant Kent se débrouilla bien, il sauva sa vie par deux fois, mais ne put aller plus loin que le troisième jour. Il revint de son combat couvert de plaies ouvertes et mourut dans les bras de ses compagnons.

« L'espoir, n'oubliez jamais que l'espoir est votre dernier souffle. »

Tous y passaient, que ce soit contre un berserker ou non, même les femmes viking ne leur laissaient aucune chance. Pourtant Tryphina et Cléance étaient toujours en course. La jeune femme s'était montré extrêmement agile et n'avait jamais été touchée. Quant à Cléance, sa science de l'escrime lui avait permit de renverser de sacrées montagnes.
Mais comme si le destin souhait leur offrir un dernier tour, ils furent adversaires lors de l'avant dernier jour de compétition.
Ils n'avaient pas le choix, on leur avait expliqué que si ils refusaient le combat, le roi donnerait l'ordre qu'on abatte l'un d'eux au hasard, voir les deux en même temps. Finalement ils se résignèrent.

Le duel mit du temps à commencer. Les deux amis se regardaient avec des yeux emprunts de rage et de désespoir. Tryphina prit ses deux lames la première et murmura, assez fort pour qu'il puisse l'entendre.

« Désolé, mais j'ai un enfant qui m'attend, tu le sais... »

Elle se jeta sur lui mais il para avec son bouclier.

« Je... je ne veux pas mourir, j'ai peur. »

Lui répondit-il à la volée. Il pleurait. Il se défendit avec rage et elle riposta de plus belle. Le duel fraternel, malgré les différences de race, était le pire cauchemar pour les deux gladiateurs. Ils donnèrent tout ce qu'ils avaient encore dans le sang. Chaque coup leur coutait bien plus que de la sueur. Mais l'elfe était prisonnière depuis plus longtemps que lui. Ses forces disparurent trop vite à son goût et une parade mal assurée la fit flancher. L'épée de Cléance passa entre les deux lames de Tryphina pour se loger dans sa poitrine. L'humain lâcha son arme horrifié et rattrapa l'elfe qui tombait au sol.

« Pardon, pardon, je suis… désolé. Tryphina, non... »

« Nous le savions... il fallait que ce soit toi. N'oublie pas tu es notre espoir. J'aurais perdu par la suite mais toi... S'il te plait, essaie de prévenir mon enfant. Je l'ai aimé plus que de raison, j'espère devenir une étoile qui le protègera... ce sera mieux qu'ici... je... »

Ses yeux émeraude se fermèrent à jamais. Oui elle serait une étoile et il la saluerait quand il trouverait son enfant.

La nuit était maintenant tombée quand une voix le réveilla. Cléance avait besoin de repos, et surtout dormir, espérant alors oublier pour quelques temps le dernier regard de Tryphina. On murmura son nom, il ouvrit les yeux et vit... la Walkyrie qui l'avait mit en pièce lors de la grande bataille.

« Ola l'humain, réveille toi, j'ai à te parler. »

Cléance fut surpris, encore plus d'entendre le verrou craquer et de voir la viking entrer dans sa geôle.

« Que, que voulez vous ? »

« Tu es bien jeune Cléance. »

Elle s'assit à côté de lui tandis qu'elle déposa à ses côtés un gros bagage.

« Je te respecte petit homme. Tu as survécu à la guerre, à moi. Tu as survécu à tes blessures et à la prison. Tu as survécu aux combats de l'arène. Demain tu te battras contre un Berserker. Sa puissance n'a d'égal que sa rage. Je te sens digne de notre peuple, tu te bats vaillamment. Tu mérites mieux que de combattre à moitié nu. Dans ces paquets tu trouveras une armure digne de ton talent ainsi qu'une véritable épée. Même avec ça, survivre demain prouvera que tu es béni des dieux, or je doute que nos dieux permettraient la défaite de ton adversaire. Mais je te souhaite un bon combat. Tu mérites notre respect. »

Puis elle quitta la pièce sans attendre de réponse. Cléance se précipita vers ce qui recouvrait l'armure pour découvrir un véritable cadeau des dieux. Il voyait sa chance de survie grimper en flèche. Et l'épée était une merveille, bien équilibrée, à la lame brillante, elle semblait neuve. L'humain reprit un peu confiance et s'endormit apaisé.

On acclamait le champion viking qui levait sa lame vers le ciel, prêt à l'abattre sur le gringalet face à lui. Cléance esquiva. L'armure était plus légère qu'il ne l'avait cru. C'était un véritable plaisir de se mouvoir avec. Mais le coup suivant le toucha dans le dos. Il fut expédié au sol pourtant il se redressa dans la foulée. Son épée venait de toucher la main du viking qui semblait ne pas y prêter attention. Une nouvelle fois l'immense épée frôla son visage. Son bouclier para, mais pour l'une des dernières fois. Il semblait prêt à céder. Plus le duel avançait, plus le viking semblait grandir, et ses coups gagner en puissance. Parfois Cléance le touchait mais cela semblait alors décupler ses forces. Et dire qu'il n'était pas encore enragé. Ce fut le cas quand d'une habile esquive il se retrouva sur le flanc de son adversaire et en profita pour planter son arme dans sa hanche. Un cri inhumain retentit et Cléance fut repoussé d'un coup de bouclier. Il l'avait vu venir mais venait de perdre le sien sous le choc. Il ressentit un coup de pied dans le ventre puis un coup d'épée à l'épaule. Il se fut pas blessé mais sonné temporairement. Il n'avait rien vu arriver cette fois. Et encore, et encore il pleuvait des coups contre son corps de plus en plus meurtri et fatigué. L'armure lui sembla lourde sous les effets de la fatigue. Il n'arrivait plus à se relever.
Il chercha à s'en défaire. Il était mal, il avait besoin d'air, respirer autre chose que le sang qu'il avait dans la bouche. Cela lui rappelait trop la défaite qui le guettait. Le guerrier de Vyrkä semblait animé d'une vie nouvelle... Voilà donc la force des berserkirs. Cléance se sentait mal barré. La peur guettait le moindre signe de résignation pour s'emparer de son corps. L'humain reculait mais ne baissait pas la tête. Le viking enchainait les attaques avec rage? Chaque coup était plus puissant que le précédent. Il fut projeté une nouvelle fois au sol. C'était la fin, se relever serait trop dur. Tout son être était meurtri et ankylosé par le poids de l'armure, mais aussi des dernières semaines, des morts qui l'avaient précédés dans l'arène. Une dernière image, un flash plutôt et revoilà Tryphina ainsi que Kent. L'espoir... la seule clé de la survie. Le dernier souffle.

Son dernier souffle était venu, il en profita et cela sembla durer éternellement. Un dernier souffle tandis que la lame du berserker s'élevait à nouveau avant de fondre tel la griffe d'un ours enragé.

CLING

L'autre épée venait de parer l'attaque. Les deux lames s'entrechoquèrent dans un éclair aveuglant. Tous les spectateurs retinrent leur souffle.

« Une Walkyrie ?
-Humaine ?
-Et c'est un homme !

Cléance ne vit rien, pourtant son corps dégageait une étrange lumière argentée. De part et d'autre de son dos, deux ailes gigantesques étaient apparues tandis que son arme semblait être inspirée par les dieux.
Un souffle qui lui redonna vie, un souffle qui l'aida à se redresser pour contre attaquer. Le berserker fut surpris mais son état le poussa à continuer l'assaut. Son épée se brisa au coup suivant, et l'humain sauta sur son adversaire. Le vinking fut empalé par l'épée qu'une Walkyrie venait d'offrir au jeune humain. Il fut vaincu par le souffle divin de thor. L'assistance humaine était ravie. Un membre des lames venait de terrasser en public un puissant viking. Le prisonnier venait de gagner sa liberté, et il emportait avec lui l'espoir de ses compagnons ainsi que leur liberté perdue.


Les mois passèrent et le jeune soldat dut réapprendre à vivre sans son frère, bien que la famille comptait un autre descendant en la personne d'Elysio. De plus son avenir venait de changer du tout au tout. De part ses exploits on lui ordonna de rejoindre l'école militaire des Lames de Thor. Il y terminerait son apprentissage dans le corps de son choix avant de devenir un membre à part entière de cet ordre d'élite. Il quitta alors l'infanterie et finit ses classes au sein de la cavalerie où il montra un grand talent pour la lance, remportant alors quelques joutes amicales.
Il avait pourtant bien changé depuis... Il n'était plus le fanfaron de sa jeunesse. Il avait grandit trop vite. Il passait pour un jeune homme très sérieux mais qui restait malgré tout agréable à côtoyer. L'escrime n'était plus ce jeu qu'il pratiquait avec ses frères. Désormais toute lutte se devait d'être réfléchie et comme dernière solution à un conflit. Il voyait aussi les autres races différemment. En prison il avait apprit qu'ils étaient finalement sur le même bateau. Leurs différences avaient disparu dans la cité viking.
Le retour à ne vie normale ne fut pas des plus aisées. Ses nuits étaient ternies par des cauchemars récurant, sa quiétude perturbée au moindre bruit. Il mit près d'une année à perdre les séquelles les plus visibles. Il eut aussi des rapports difficiles avec son autre frère Elysio. Il s'en voulait d'être revenu seul, de n'avoir rien pu faire pour Adeverick. Pourquoi fallait-il que l'un des deux frères meure ? Si c'était pour que l'autre survive alors Cléance se demandait en quo il méritait mieux de vivre que son frère. Il avait toujours été meilleur combattant et avait vite monté en grade, or c'était ce grade qui lui avait coûté la vie.
Mais sa vie à lui continua.

Parmi les Lames, il fut entrainé par les meilleurs maitres d'arme de l'armée et progressa énormément. Si il avait toujours démontré un certain talent inné il n'avait pas vraiment la technique pour l'exprimer, ce qui était chose faite à présent. L'Eglise avait aussi un rôle important dans leur entrainement. Il fallait que ces soldats prennent conscience de leur pouvoir mais aussi du rôle qu'ils avaient à jouer. Malgré qu'il soit croyant, Cléance n'était pas très dévot. Il avait vu une Walkyrie à l'oeuvre et cette dernière lui avait offert l'épée qu'il portait désormais à la ceinture. Si il était un élu de Thor pour aider les humains alors chaque peuple semblait avoir un dieu qui faisait de même de son côté. Les prêtres les plus fanatiques qui ne juraient que par la toute puissance de leur dieu sur les autres n'avaient du coup aucune emprise sur lui.
Il apprit cependant à contrôler le souffle divin qui coulait en lui. Cela demandait un certain effort, ce qui leur empêchait d'en abuser mais au sein des mêlées alors il laissait ses ailes s'ouvrir et sa lame se trouvait douée d'une vie affamée, prenant le sang de ses ennemis.

Il fit la connaissance d'Elrick Le Vaillant, héritier du trône. Une véritable amitié s'est construite entre eux. Le chevalier était très impressionné par les qualités d'escrimeur de son futur roi. Il n'était jamais ridicule même face aux Lames de Thor les plus expérimentées. Mais surtout Cléance admirait l'esprit du jeune homme. Ce dernier semblait plein de bonnes intentions. Il donnait à Cléance enfin l'espoir que toutes ces guerres ne seraient pas en vain. Ce prince insufflait en lui une véritable confiance retrouvée. Il avait envie de le suivre et de mener à bout ses idées. Il était d'accord avec sa diplomatie, cherchant avant tout un accord équitable et non un conflit inévitable.
Quand Elrick prit place sur le trône d'Archeus, Cléance mena ses armées à la victoire, s'assurant de la renommée du roi qui chevauchait à ses côtés mais aussi une influence des plus considérable au sein des Lames de Thor. Oui il y eut des batailles. L'ascension du jeune roi fut vu comme une occasion de donner un grand coup au moral des Hommes par les autres races. Quand les négociations n'avançaient plus Elrick n'hésita pas à consolider son royaume par les armes, suivi par une armée fidèle. Cependant leur amitié réserva à Cléance quelques mauvaises surprises. Il fut le premier mis au courant de la mort d'Ema, sa soeur.

Sans s'en rendre compte, Cléance était devenu l'un des leader les plus respecté du corps des Lames, n'en déplaise à certain et notamment à leur chef, le Grand prêtre Carius. Cléance ne sut jamais vraiment d'où vint sa haine envers lui. Mais une chose est sur il ne lui pardonnera jamais d'avoir mené son dernier frère à la mort. Elysio fut le chef d'une escadrille envoyée au plus près d'Undercity. Ce fut une mission décidée par Carius qui invoqua que Thor les protègerait après qu'il les ait bénis. Or la mission fut un fiasco complet et aucun ne revint.
Il revit Elysio dans d'étranges conditions. Il suivait avec attention la dernière saison d'arène où il était invité chaque année en tant qu'ancien champion gladiateur. Cette fois il était aussi venu comme ambassadeur humain avec la cour royale. Lors d'un combat entre une elfe et un mort-vivant dont la silhouette lui rappelait vaguement quelqu'un, il entendit la voix de ce dernier et... d'un bond il se leva de son siège. C'était Elysio qui abandonnait après avoir été sur le point de vaincre l'elfe. Après le combat il chercha à le retrouver mais en vain il n'eut aucune occasion de l'approcher ou de lui signaler sa présence. Ce fut une saison assez spéciale, voilà que la gagnante assassina son père avant de rejoindre l'armée humaine. Cela pouvait paraître étrange mais Elrick l'accepta tout comme Cléance qui souhaitait la revoir pour qu'elle lui parle de cet adversaire étrange. De toute manière il ne s'était jamais opposé à ce que d'autres races viennent à Archéus. Il fut pour la nomination de Démosthene comme ambassadeur chez les humains. Quant à Mana, il n'a jamais pu discuter convenablement avec elle. C'était une personne secrète et aussi imprévisible que le vent. Se retrouver seul avec elle était passablement compliqué.